L’Ecole d’Utrecht, Hendrick Ter Brugghen

Bonjour à tous,

Aujourd’hui nous allons tenter de vous expliquer l’influence du Caravage dans les Pays-bas. Avant de commencer, un peu d’histoire…

Au 17ème siècle, les artistes des Pays-bas partaient en voyage en Italie dans le but de faire leurs formations artistique. L’école d’Utrecht désigne un groupe de peintre néerlandais qui font eux aussi leurs voyage à Rome très influencé par le travail du Caravage. Leurs œuvres se caractérisent par le réalisme et un traitement particulier de la lumière (le clair-obscur), deux traits empruntés au Caravage.

Un des représentant de cette école est Hendrick Ter Brugghen (1588-1629). Peintre néerlandais dont on sait peu de chose sur sa vie appartenait au siècle d’or des Pays-bas. Hendrick Ter Brugghen s’installe à Utrecht en 1615, après un long séjour en Italie. Les peintures qui nous reste aujourd’hui sont toute postérieur à 1619, avant nous n’avons aucune trace picturale de cet artiste. Son sujet de prédilection sont les scènes historiques, notamment biblique, on peut même voir quelques signe de protestantisme mais ses sujets restent catholique. Il s’intéresse à l’utilisation du clair-obscur pour le caractère dramatique que cela donne au sujet. Ter Brugghen aurait réalisé un second voyage en Italie, d’ou à son retour en 1620, ressort les nettement de manière plus prononcé le caractère caravagesque. Malgré l’influence très forte de l’artiste Italien, Ter Brugghen garde un style personnel  ancré de tradition néerlandaise. Il collaborait très étroitement avec Gerrit Van Honthorst et Dirck Van Baburen.

Voici Le concert de Hendrick Ter Brugghen de 1629. Les moments musicaux sont un autre des sujets qu’aime peindre se peintre. Ce tableau montre dans son intégralité l’influence du clair-obscur.
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La scène est éclairé par deux bougies, l’une au centre de la scène l’autre au fond de la pièce sur le mur. La lumière provient d’une bougie au centre de la scène, elle permet de voir les personnages plongés dans l’obscurité. La lumière de la flamme qui scintille créer des ombres sur les murs qui semble donner du mouvement. Les contrastes sont très forts et les couleurs sont chaudes. On peut remarquer que l’accent est mis sur les deux personnages au premier plan, les traits sont nets, les couleurs des drapés sont francs , de plus ils nous regardent. Tandis que le personnage de face, au second plan, a des traits moins net, moins dessinés. Ces effets créer un caractère de profondeur et d’authenticité à la scène. Comme si ils étaient pris sur le vif.

Pour cette article nous avons utilisé le site de la National Gallery of Art, qui est en anglais mais contient beaucoup d’information. Mais également ainsi que le site du Musée d’art Moderne d’Andrés Marlaux, qui propose un lien directe au Caravage avec La vocation de saint Matthieu. L’analyse du Concert est purement personnel donc a prendre avec du recul et considération.

L. Le Vaicher 

« La Leçon d’Anatomie » Rembrandt

Bonjour à tous!

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Aujourd’hui nous allons voir le clair-obscur chez un artiste très important des Pays du Nord : Rembrandt! C’est un peintre et graveur néerlandais du 17ème siècle qui a réalisé plus de 400 peintures, 300 eaux fortes et 300 dessins. Le thème de prédilection de Rembrandt sont les autoportraits, ce qui nous permet à nous, spectateur, de voir l’évolution de sa technique et stylistique de sa peinture mais aussi l’évolution physique et psychologique du peintre. Les scènes qu’il peint sont vivantes et très intenses, mais également très réalistes. Le peintre peint ce qu’il voit, il représente les rides, les traits de caractères à travers la peinture. Il appartient au siècle d’or néerlandais.
Rembrandt n’a pas inventé le clair-obscur mais il pousse le contraste à l’extrême en laissant de grandes zones dans le noir opaque. Ses compositions se fondent  sur l’ombre et la lumière, le jeu de lumière n’est pas un simple effet plastique. Il prend une dimension symbolique intégrée dans le récit. Pour vous montrer de plus près ces caractéristiques nous allons faire une rapide analyse de l’oeuvre Leçon d’anatomie du docteur Tulp de Rembrandt de 1632.

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La composition de se tableau est très claire. Le docteur Tulp (personne de droite) donne un cour sur l’anatomie aux sept bourgeois face à lui à l’aide d’un cadavre illuminé au centre de la composition. La lumière est particulièrement intéressante et les contrastes sont forts. Le cadavre qui occupe la place centrale est disposé en diagonale par rapport au bord inférieur de la toile et reçoit la majeure partie de la lumière. Il semble éclairer, aussi bien littéralement que physiquement, les hommes qui l’entourent. Rembrandt utilise du blanc de plomb pour obtenir la peinture blanche. La lumière que rejette le corps contraste avec le noir des vêtements du docteur ou des bourgeois qui semblent être dans l’obscurité. Le peintre nous impose un cadavre sous nos yeux, ce qui choqua à l’époque puisqu’on représentait souvent les cadavres avec un linge sur la tête. Le tableau est révélateur des intérêts que l’on porte aux scientifiques de l’époque. En effet le Docteur Tulp est mis en avant grâce à sa tenue plus riche qui montre sa fortune et son pouvoir: il a gardé son chapeau, et porte un col blanc et plat qui est plus à la mode que les cols en fraise des bourgeois. Rembrandt cherche à exprimer la psychologie des individus à travers leurs expressions ou attitudes avec la technique du clair-obscur.

Contrairement au Caravage les couleurs sont plus froides. Autre différence importante c’est la présence d’un fond, même si il reste simple on arrive à identifier les lieux contrairement aux peintures du Caravage qui sont souvent plongées dans un fond noir. (Pour vous rappeler les caractéristiques du clair-obscur de Caravage cliquez ici)

Rembrandt restera un grand peintre de l’histoire qui continuera d’inspirer les artistes d’aujourd’hui! Comme avec Uderzo qui s’inspira très clairement de la Leçon d’anatomie du docteur Tulp de Rembrandt dans le 19ème album d’Astérix et Obélix, Le Devin, publié en 1972 (case 10, page 10). Prolyx, un devin, lit l’avenir dans les entrailles d’un poisson devant des gaulois qui ont l’air très intéressé et impressionné sauf Asterix qui nous regarde. On retrouve la même composition. Jugez par vous même…

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Pour écrire cet article nous avons utilisé : la revue de culture générale en ligne L’Eléphant,  et un site de Jean-Claude Bourdais « si le temps le permet… ».

L. Le Vaicher

 

 

Clair-Obscur

Le clair-obscur qui peut araître un notion lointaine et dépassé est aujourd’hui toujours d’actualité. En effet, la question du clair obscur est omniprésente autour de nous, dans la peinture, la photographie, la vidéo…

La lumière est capitale dans l’art, elle permet plusieurs interprétation iconographique… Et même si cette notion est aujourd’hui connu il faut remonter à ses origines… 

L’intérêt et l’étude de la lumière dans les compositions des artistes de la Renaissance Italienne n’est pas nouveau. Pourtant dans les Pays-Bas il s’agit surtout de faire entrer la lumière dans les peintures religieuses. Les œuvres de jeunesse du Caravage ont des teintes pures et vives et traitent de sujets nouveaux. Il représentera également des natures mortes comme ses contemporains hollandais pourtant il insufflera des nouveaux principes. Ceux-ci supprimeront une certaine douceur a l’ensemble donnant un résultat plus réaliste.

« La lumière telle qu’elle est utilisée par Caravage figé, dans l’éclair d’un instantané, les gestes, les attitudes en les chargeant parfois d’une signification intemporelle. Mais la lumière qui plonge la scène dans un clair-obscur silencieux et dramatique est dotée de qualités surnaturelles et immatérielles […] » Telle est la définition faite par Marie-Geneviève de La Coste-Messelière du travail du Caravage.

La vie du Caravage basculera entre la recherche de luminosité dans sa jeunesse et l’obscurité qui se fera maitresse dans les dernières œuvres de sa vie.

Le clair-obscur traité par le Caravage entrainera de nombreux artistes à entreprendre de travailler la lumière et les exemples se multiplient au cours de cette âge d’or hollandais. On peut noter son utilisation dans l’obscurité du travail de Rembrandt ou la précision des œuvres de Georges de La Tour.

Une nouvelle version de Judith et Holopherne attribuée au Caravage ?

Chers lecteurs et lectrices !

Aujourd’hui le thème de notre article est le résultat du fruit du hasard et nous étions dans l’obligation de vous en faire part. Depuis le mois d’Avril, le marché de l’art est en véritable ébullition devant la découverte d’un tableau! Rappelons que l’un de nos premiers articles portait sur le Caravage et notamment un de ses tableaux: Judith et Holopherne. Depuis quelques mois une nouvelle version de ce tableau aurait été découvert dans les combles d’un immeuble toulousain!

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Avant de continuer notre article il nous parait important de vous présenter et vous mettre en garde sur nos sources. Nous nous sommes servies du journal en ligne Le FigaroLa tribune de l’art et connaissance des arts. Ces trois sources nous précisent de faire attention vis à vis de l’attribution du tableau à l’artiste Caravage, néanmoins ce sont des sources relativement sûres.

Cette découverte aurait été faite il y a déjà deux ans, suite à un dégât des eaux dans un  grenier d’une vieille maison de la région toulousaine, qui les aurait obligés à passer par une sous-pente pour y accéder, et y découvrir l’œuvre. Les propriétaires auraient appeler très rapidement le commissaire priseur Marc Labarbe, qui lui a aussitôt contacté Éric Turquin, expert en tableau. Ils ont gardé le secret de leurs découvertes deux ans. La datation du tableau et sa localisation sont obscures, on ne sait pas exactement quand et comment l’oeuvre a atterri dans ce grenier.

Pour l’expert Eric Turquin il est certain qu’il s’agit d’une oeuvre du Caravage, qui aurait été citée en 1617 dans le testament de ce peintre flamand, avant de disparaître. Mais il s’agit là de l’avis d’un expert en tableau…

Les avis divergent, ceux qui ont pu examiner la toile avouent en effet leur perplexité. L’oeuvre est d’une très grande qualité, et certains éléments du tableau sont attribués à la virtuosité et à la technique du peintre comme le visage de Judith, les mains « crasseuses » de Holopherne ou encore ses drapés rouges. De plus, on sait qu’il n’y a aucun dessin préparatoire, si l’on regarde de plus près le tableau on peut voir qu’il y a un repeint au niveau de la main. Un doigt à été repeint entre le deuxième et le troisième de la main XVMf084fbb2-ffef-11e5-9e06-8f8bc2e82ac5-805x453droite. Il s’agit d’une technique bien connue du Caravage qui peint directement, ce qui permet de prouver qu’il s’agit d’un authentique et non pas d’une copie. Mais on ne peut pas pour autant lui attribuer ce tableau, des arguments font planer les doutes comme cette même main, les rides trop régulières de la servante ou encore le regard insistant de Judith qui faisait penser à d’autres artistes caravagistes napolitains. De plus, on ne trouve aucun autoportrait dans la tête d’Holopherne, alors que, dans ses travaux, Caravage aime à apparaître sous les traits d’une victime expiatoire…

L’oeuvre est depuis le 25 mars classé «Trésor National» ce qui interdit pendant trente mois son exportation. Le mystère reste encore complet… Pour l’instant, nous pouvons donc utiliser que le terme « d’attribuer à… » ou « possiblement de… » à cette oeuvre qui fait beaucoup parler d’elle.  Néanmoins le prix du tableau annoncé est de 120 millions d’euros…!

Ps: Voici le lien vers une vidéo d’Eric Tuquin qui présente l’oeuvre Judith et Holopherne attribuer à Caravage.

L. Le Vaicher

Introduction

Bienvenue à tous!

Nous allons essayer à travers ce site de vous présenter, à vous, nos très chers auditeurs, le clair-obscur pendant la renaissance en Italie, mais également dans les Pays du Nord ainsi qu’en France. Nous allons essayer de mettre nos connaissances d’étudiantes en histoire de l’art passionnées par la période d’art moderne à votre disposition pour vous montrer les différences et points communs qu’il y a pu avoir autour du clair-obscur entre ses différents pays. Nous aborderons des artistes incontournables comme Le Caravage, Rembrandt, Georges de La Tour…

Mais attention! Ce n’est pas parce que notre sujet est très sérieux et appartient à une période révolu que nos articles traiteront de sujets anciens. Nous essayerons d’inclure dans nos articles des événements récents, cela vous permettra de voir que la notion du clair-obscur  est toujours d’actualité!

Comme nos connaissances personnelles en histoire de l’art sont tout de même un peu limitées sur certains sujets, pour réaliser nos articles nous nous sommes servies de sources diverses: des articles, des pages, des blogs… Nous avons essayer d’évaluer ses sources pour vous, ce qui vous permettra d’apprendre plein de choses!

Bonne visite!

Le Caravage

Comment parler du clair-obscur sans parler du Caravage? Cela est impossible.
Michelangelo Merisi da Caravaggio, en français Caravage ou le Caravage, est un peintre né en 1571 à Milan et mort en 1610 à Porto Ercole. Son œuvre novatrice révolutionne la peinture du XVII ème siècle. Il créé un nouveau langage pictural, par son naturaliste et son réalisme. Ses caractéristiques sont l’utilisation du clair-obscur, et l’organisation spatiale. On ne peut pas parler d’école ou de mouvement mais Le Caravage reste le fondateur de ce style qui provoque un fort retentissement sur les peintures au XVII. L’artiste est en opposition avec la renaissance qui a un caractère optimiste. Son œuvre est la représentation fidèle de ce que voit l’artiste, sans artifices. Les canons esthétiques sont rejetés.
Pour essayer de mieux comprendre le peintre et ses influences artistiques, nous nous sommes dirigées sur le site internet de L’histoiredelart.net qui nous propose une sortie de fiche technique qui nous explique de quelle manière le Caravage a révolutionné le style de la représentation.
L’article se trouve sur un site hébergeur fiable et de bonne qualité. Le site propose au lecteur une galerie d’image de tableaux du Caravage de très bonne qualité avec le titre et la datation, ainsi que des rappels du contexte historique et notamment politique. On retrouve également des artistes-clés de la même époque classés par pays, et les tableaux les plus célèbres de l’artiste. Cependant il est dommage que le papier ne présente pas très rapidement l’artiste.
Il connaîtra le succès de son vivant et influencera de nombreux peintres comme Gentileschi grâce au développement du clair-obscur et à l’apparition d’un mouvement qui en découlera, le caravagisme. On voit apparaître au XVIème siècle chez l’artiste une préoccupation sur la lumière et son jeu dans la nuit.
Le poste met en avant les caractéristiques et enjeux du clair-obscur chez Caravage. En  effet, comme nous pouvons le voir ici avec son tableau Judith et Holopherne, de 1599, Le Caravage accorde une grande importance à la lumière et à la représentation fidèle du réel. L’utilisation du clair-obscur permet de contraster les couleurs et donne à voir la douleur,  qui se lit sur le visage de Holopherne,la violence,ici représentée par le geste de Judith qui exprime un air de dégoût ,et parfois même, la laideur, comme la vielle femme à droite du tableau. Il se sert souvent de source de lumière mystérieuse qui donne un caractère réaliste au tableau. Il n’utilise pas de fond, ce qui rend souvent la scène intimiste, le spectateur se retrouve face à face avec le sujet de l’œuvre.

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Cet article nous présente bien les enjeux et les caractéristiques du clair-obscur chez le Caravage. Il nous permet de comprendre que le Caravage est un acteur essentiel du clair-obscur dans la peinture.
L. Le Vaicher